Cléofécélia

Tout commence à Chinchero en 1959 (photo Martin Chambi).

Le 9 avril naquit Cléofécélia, fruit d’Augusta Llihuac et de Cornelio Huaman.

Unique photo personnelle de Cléofécélia avec ses parents

Aujourd’hui, Cléofécélia a bien grandi…

Elle souhaite se présenter à vous et vous soumettre le fruit de son combat de vie.


Voici sa maison

Elle se situe dans son village natal (Chinchero) qui est positionné sur un emplacement inca, à 3475 m d’altitude. Véritable porte d’entrée de la Vallée sacrée des Incas, il se trouve sur la voie d’accès au Machu Picchu. A Chinchero, les murs incas sont toujours là et de nombreuses terrasses sont aménagées pour la culture depuis des siècles.


Cléofécélia, un engagement local en faveur de l’environnement

Plutôt que de tenter de faire rentrer cette vie inouïe dans une sorte de CV, voici des éléments qui illustrent l’implication de Cléofécélia dans la sphère andine de préservation du patrimoine nourricier et en faveur de la biodiversité :

  • Responsable du groupe des femmes et membre active du groupe « agriculture » dans la communauté de Yanacona.
  • Membre honoraire et empirique du Centre International de la Pomme de Terre (CIP de Pisac/ Cusco), impliquée dans la banque des semences.
  • Impliquée dans les rencontres annuelles de Moray autour de la culture en étages et en altitude.
  • A l’origine de tables rondes et d’échanges entre les différentes communautés de Chinchero et à Cusco autour de la thématique de l’échange des semences.
  • Intervient chaque semaine en milieu scolaire (enfants de 7 à 12 ans) pour « passer ses savoirs ancestraux ».
  • S’implique auprès des communautés les plus éloignées des axes routiers pour former, informer et recueillir les éléments empiriques de connaissances autour du tissage, de la pharmacopée, des semences et des rites.
  • Cultive à titre personnel une surface de 6 champs pour se nourrir et nourrir sa famille. Progressivement, elle partage ses savoir faire en créant des champs partagés avec les écoliers.
  • Après avoir été expropriée de sa maison natale et de ses terres suite au projet d’implantation d’un aéroport international, Cléofécélia a fait le choix de ne pas se construire une maison moderne mais de créer un espace en tous points similaires à la maison de ses grands parents. Elle l’a appelé « La maison des Andes de Cléo » et souhaiterait en faire un lieu ouvert de culture et de partage autour de son amour pour la biodiversité andine et pour les traditions qui en découlent. En lien avec l’association Ayud’Art, le projet que nous vous soumettons aujourd’hui est la continuité de cette première pierre à l’édifice.